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l’homme et la terre. — iranie

des siens. Le sens vrai de ce récit est qu’en ces endroits où se rencontrent forcément de grands courants historiques, des agglomérats urbains durent se former en grand nombre dès que les nations se mirent en mouvement.

D’après une photographie.

campement turcoman aux environs de samarkand

Mais cette route si commode, ouverte des rives caspiennes à celles de la mer des Indes, a pour point de départ à son extrémité septentrionale la région presque déserte que parcourent les nomades autour des oasis de la Margiane, puis, après avoir décrit son énorme courbe dans la partie la moins populeuse du pays afghan, elle aboutit directement par les brèches du Suleïman-dagh aux plaines les plus brûlantes et les moins habitées de celles où serpente l’Indus. Par cette voie longue et détournée, l’appel réciproque des peuples n’avait qu’une faible tension ; souvent l’étincelle électrique ne pouvait jaillir à cause de la distance. C’est beaucoup plus à l’est et au nord du chemin de Merv à Kandahar que