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l’homme et la terre. — iranie

monde médique et persan qui s’était installé sur le plateau d’Iran, et là il se trouve encore.

Grâce à ses découvertes sur l’orientation géographique des noms cités dans les Veda, Brunnhofer crut pouvoir affirmer que les Aryens qui chantèrent les anciens hymnes habitaient précisément ces régions de l’Atropatène et les contrées voisines, à l’ouest vers l’Arménie, à l’est vers le Khorassan.

D’après une photographie de J. de Morgau (Mission archéologique en Perse).

vue de la ville de maragha au pied du sehend (azerbeïdjan)


Le volcan éteint que l’on appelle actuellement Savalan est le seul mont du haut duquel ou puisse apercevoir à la fois la mer — la Caspienne —, le cours du fleuve Rasa — l’Araxe — et les glorieux sommets neigeux de l’Himavat — l’Albordj ou Elburz. Le Savalan n’est autre que l’Açnavanta où se fit la révélation divine pour les fidèles de Zoroastre[1] ; ce fut une montagne plus sainte encore que le Demavend et l’Ararat, ou plutôt la sainteté, comme une flamme, voyagea de cime en cime en même temps que les porteurs de torches qui cheminaient à leurs bases.

  1. Hermann Brunnhofer, Vom Aral bis zur Gangâ, p. 11.