Trinil, permet de nier que la « circonvolution de Broca » ait été plus développée chez le pithécanthrope que chez les anthropoïdes[1]. Près de Bahia, au Brésil, on aurait découvert dans un amas de coquilles un crâne humain à caractères très primitifs, que l’on a voulu rapprocher de la pièce de Trinil[2], mais dont l’âge n’a pas été suffisamment établi.
(Ce fragment de crâne est posé sur des supports pour lui donner la position
Ces trouvailles sembleraient indiquer que l’homme, sous sa forme actuelle, aurait pris naissance dans les régions de vie exubérante, où le soleil darde ses rayons les plus chauds et où la pluie tombe en averses très abondantes ; les variétés de négritos se sont développées aussi dans la zone équatoriale, patrie des grandes espèces anthropoïdes apparentées à l’homme.
À pareille éclosion, il fallait, semble-t-il, la nature tropicale en toute sa puissance productrice (Hæckel, Johnston). Si les hommes, en presque toutes les contrées, du moins en dehors des plaines, racontent que leurs premiers aïeux descendirent des hautes montagnes qui bornent leur horizon, ces légendes proviennent d’un pur effet d’optique.