à soi-même par une folie temporaire dont les superstitions et les cultes réglèrent d’ordinaire l’usage.
Avant l’histoire, les demeures n’étaient pas moins variées que les aliments, puisqu’elles dépendent du milieu, et toutes les formes antiques des habitations d’autrefois se maintiennent dans nos âges de civilisation accélérée. Le sol couvert de neige donnait à l’Eskimau de tout autres matériaux de construction que le désert pierreux ou la forêt touffue n’en fournissaient à l’Arabe ou à l’Hindou. Même lorsque les hommes, devenus riches et policés, ont pris à cœur de se bâtir de beaux monuments en bois, pisé, « toube », brique, pierre ou marbre, la nature ambiante est gravée sur le palais. « Le climat s’écrit dans l’architecture. Pointu, un toit prouve la pluie ; plat, le soleil ; chargé de pierres, le vent »[1]. Mais il n’y a pas que des édifices romans ou gothiques, il n’est pas un seul réduit, une seule bauge utilisés dans les premiers âges dont on ne voie encore des exemples
- ↑ Victor Hugo, Le Rhin.