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bréviaire. Les meilleurs parmi les prêtres sont obligés de fuir l’Église pour trouver un asile chez les profanes, c’est-à-dire chez les confesseurs de la foi nouvelle, chez nous, anarchistes et révolutionnaires, qui marchons vers un idéal, et qui travaillons à le réaliser. C’est en dehors de l’Église qui a fait faillite à tous les grands espoirs, que s’accomplit tout ce qui est grand et généreux. Et c’est en dehors d’elle, malgré elle, que les pauvres auxquels les prêtres promettaient ironiquement toutes les richesses du Paradis, conquerront enfin le bien-être de la vie présente : c’est malgré l’Église que se fondera la vraie Commune, la société des hommes libres vers laquelle nous ont acheminés tant de révolutions antérieures contre le prêtre et le roi.