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et l’idéal anarchique

mandée aux enfants de Dieu, mais dans la ligue avec les camarades, dans la fondation de sociétés d’intérêt mutuel, peut-être même dans la résistance active. À des situations nouvelles la religion chrétienne n’a pas su opposer des moyens nouveaux : ne sachant pas s’accommoder à un milieu que ses docteurs n’avaient pas prévu, elle s’en tient toujours à ses vieilles formules de charité, d’humilité, de pauvreté, et fatalement elle doit perdre tous les éléments jeunes, virils, intelligents, et ne garder que les appauvris de cœur et d’esprit, et — dans le sens le moins noble — ces « bienheureux » auxquels le Sermon sur la Montagne promet le royaume des cieux. Tandis que les hypocrites entrent dans l’Église, les sincères en sortent : C’est