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l’évolution, la révolution

vante, il est vrai, et composée de rouages humains ; mais elle marche devant elle, comme animée d’une force aveugle, et pour l’arrêter, il ne faudra rien moins que la puissance collective, insurmontable, d’une révolution.

En admettant toutefois que les « bons riches, » tous entrés dans leur « chemin de Damas », fussent illuminés soudain par un astre resplendissant et qu’ils se sentissent convertis, renouvelés comme par un coup de foudre ; en admettant — ce qui nous paraît impossible — qu’ils eussent conscience de leur égoïsme passé et que, se débarrassant en toute hâte de leur fortune au profit de ceux qu’ils ont lésés, ils rendissent tout et se présentassent les mains ouvertes dans l’assemblée des pauvres en leur disant :