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l’art et la nature

d’ailleurs, il ne fait qu’imiter l’animal, son devancier. « L’écureuil et l’oiseau font leurs nids dans les arbres et les rendent d’autant plus intéressants à voir »[1].

Cl. M. Spokorni.

l’opéra à varsovie

De même, un groupe charmant d’amoureux, une famille avec des enfants qui jouent sous les branches n’ajoutent-ils pas infiniment à la beauté de la nature, n’égayent-ils pas la solitude par leur cabane placée à côté des eaux courantes, par leur jardinet rempli de fleurs ? Même de grands édifices peuvent aider à la beauté de l’espace environnant, quand les architectes ont compris le caractère du site et que l’œuvre de l’homme s’accorde avec le travail géologique des siècles en un harmonieux ensemble. C’est ainsi qu’un temple grec continue, développe et fleurit, pour ainsi dire, les contours du rocher sur lequel on l’a dressé ; il en fait partie intégrante, mais lui donne un sens plus élevé ; il le transforme, le glorifie, le rend digne de la divinité que l’homme a créée et qui, de là-haut, trône sur les campagnes et sur les mers.

  1. Edward Carpenter, La Société Nouvelle, fév. 1896.