l’air pur, le repos, le travail attrayant les remettent sur pied et leur permettent d’atteindre la vieillesse. Les gens de la classe miséreuse, au contraire, sont exposés à tous les risques de la mort, surtout au seuil même de l’existence : la première année en emporte toujours une part considérable, puis, quand ils se sont adaptés au milieu de la gêne, de l’alimentation mauvaise, de l’hygiène à contre-sens, ils succombent fort nombreux aux maladies qui épargnent volontiers ceux que le bien-être a rendus moins vulnérables : les contagions ordinaires, et la plus redoutable de toutes par ses effets, la tuberculose, moissonnent plus amplement qu’ailleurs dans l’armée de l’indigence.
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/4/4e/P472_-_le_d%C3%A9part_pour_la_fenaison_dans_une_%C3%A9cole_libertaire_-_Liv4-Ch11.png/440px-P472_-_le_d%C3%A9part_pour_la_fenaison_dans_une_%C3%A9cole_libertaire_-_Liv4-Ch11.png)
Cl. de la Ruche.
En outre, c’est parmi les pauvres que sévit avec le plus de virulence la caste des guérisseurs de toute espèce, patentés ou non, médecins, chirurgiens, rebouteurs, charlatans, qui ont intérêt direct à perpétuer la maladie, à la créer au besoin. Dans l’état social actuel, il est toujours dangereux qu’une contradiction existe entre la mission et le gagne-pain professionnel. D’ailleurs, en se plaçant dans les conditions économiques et morales que l’antagonisme des intérêts fait à la société, on ne saurait blâmer le médecin et le phar-