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l’homme et la terre. — l’industrie et le commerce

Sans s’arrêter aux impressions personnelles que reproduisent les voyageurs ni aux affirmations plus ou moins précises que transmettent les Juifs eux-mêmes, aveuglés par leur nationalisme, les ethnologistes modernes étudient les crânes et les autres caractères anthropologiques présentes par les soi-disant Israélites des
Cliché du Globus.
femme arabe d’el-golea
diverses contrées. Or, il se trouve précisément que les têtes juives ne ressemblent à celles des Arabes proprement dits, c’est-à-dire aux Sémites par excellence, que dans la péninsule même de l’Arabie et dans les contrées voisines, notamment au nord de l’Afrique. En effet, les Arabes se rattachent par le type aux négroïdes, la partie postérieure de leur crâne étant fortement développée. D’autre part, les Juifs du Caucase sont presque tous brachycéphales et leur indice moyen varie de 80 à 83 : c’est dire que ces caractères ressemblent à ceux des populations au milieu desquelles ils résident (Ikov). Le même phénomène se retrouve dans tous les pays du monde où se sont établis des Juifs. Le Juif polonais a la tête du Polonais ; le Juif portugais a la tête du Portugais. Même la forme du nez aquilin que l’on est généralement convenu d’attribuer aux Juifs, ni la courbe en 6 de l’aile nasale ne sont plus communes chez les hommes de la religion mosaïste que chez leurs voisins[1].

  1. Meyer, Kopernicki ; William Ripley, Racial Geography of Europe, Apleton Science Monthly, 1898 et 1899.