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l’homme et la terre. — la culture et la propriété

d’arbres pesant une demi-tonne[1]. A Yaumdé, dans le Kamerun, l’Allemand von Lottner se fait suivre gentiment par des éléphants apprivoisés, aussi familiers que des chiens ; il a constaté l’existence, dans le district, de deux variétés distinctes, l’une à poil clair et à crâne pointu, l’autre plus sombre et à tête large ; cette dernière est plus sauvage et demande plus de patience de la part de l’éducateur.

Cl. J. Kuhn, Paris.

l’éléphant d’afrique au jardin zoologique de londres

En Afrique, le plus grand des oiseaux, l’autruche, était menacée de disparition comme animal domestique ; elle ne se rencontrait guère que çà et là chez les nègres du Soudan, en quelques villages de la Tripolitaine, et principalement autour du lac Tzadé, avant les razzias des récentes guerres[2]. Le superbe volatile ne fut sauvé que grâce aux éleveurs du Cap de Bonne-Espérance, qui comprirent les avantages matériels de l’éducation, comparée à la chasse destructive. Dans les steppes de la Russie méridionale, des tentatives du même genre ont parfaitement

  1. Globus, 1 sept. 1900, p. 132.
  2. Huart, Géographie, 15 mars 1904.