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avenir de la race

ressemblent souvent fort peu à celles du passé. Quoi qu’il en soit, les faits que nous apportent les géographes et les anthropologistes permettent de constater que la belle race polynésienne n’est point à l’article de la mort : elle se transforme, mais elle persiste dans ses alliances nouvelles. En son naïf amour de la vie, elle est d’ailleurs soutenue par un invincible espoir. Nul Océanien ne se suicide : il ne comprend point le Français, le civilisé, qui jouit du bonheur de voir, d’apprendre, d’agir et qui, pourtant, se laisse aller volontairement à déserter l’existence.