entrent, comme les Guarani du Paraguay, dans la masse de la nation civilisée, propriétaire du sol. Les Indiens du Nord de l’Argentine, ceux du Brésil occidental et de la plaine subandine de Bolivie, Calchaquis, Cliiriguanos, Tobas, Mojos, Chiquitos sont peu à peu absorbés dans le vaste cercle d’attraction. Quelques-uns parmi eux ont comme une prescience du rôle qui ne manquera pas d’appartenir un jour à la région du centre continental et qui sera de répartir la vie jusque vers les extrémités du grand corps. Ainsi les Mojos naviguent pendant des semaines et des mois sur le réseau des fleuves pour transporter les denrées au loin, tandis que d’autres Indiens, descendus des montagnes d’Apolobamba, vont, médecins itinérants, distribuer des simples et des remèdes jusque dans les cités du littoral.
Quoique tombé depuis bientôt quatre siècles, le grand empire des Inca a gardé ses contours, marqués par des changements dans les