Page:Reclus - L'Homme et la Terre, tome V, Librairie universelle, 1905.djvu/487

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
481
massacres d’arméniens

germe dans la race opprimée, n’eut pas de peine à trouver un complice en suspicion et en persécution, et, d’ailleurs, le pouvoir absolu de la Turquie n’avait pas manqué de comprendre d’instinct ce qu’il avait à craindre d’une nation qui prenait conscience de sa force et visait à son indépendance.

N° 512. Lieux de massacres en Arménie.

Les points noirs indiquent quelques-uns des lieux d’égorgement ou de lutte.

Dates des principaux massacres : 1894, août-septembre, Much, Sassoun ; — 1895, 30 septembre, Constantinople ; 3 octobre, Ak-hissar, à 130 kilomètres de Constantinople ; 8, Trébizonde ; 15, Hadjin ; 21, Erzindjan ; 23, Marache ; 25, Gumuchhane, Bitlis ; 27, Biredjik, Orfa, Baïbourt ; 28, Kara-hissar ; 30, Erzeroum ; 1er novembre, Diabekir ; 1 à 5, Arapghir ; 7, Mardin ; 4 à 9, Malatia ; 8, Enghin ; 10 à 11, Karpouth ; 12, Sivas, Gurun ; 15, Aïntab, Marsevan, Amasia, Tokat ; 18, Marache, Venidjé ; 20, Van ; 28, Zilleh ; 30, Kaïsarieh : 28 décembre, Biredjik ; — 1896, 1er janvier, Orfa ; juin, Van ; août, Constantinople ; septembre, Eghin ; 6 octobre, Erzeroum ; 5 novembre, Everek.

De 1896 à 1904, les tueries n’ont point cessé, mais elles ont été moins systématiques.


Désormais nul Arménien ne trouva plus grâce devant le maître, et les courtisans surent qu’il justifierait tous les crimes