porte vers les villes la population des campagnes peut s’arrêter et même se transformer en un mouvement de reflux. Tout d’abord, la cherté de loyers urbains conduisit naturellement les travailleurs à se déplacer vers la grande banlieue, et les chefs d’industrie ne pouvaient que favoriser l’exode, puisqu’il devait amener une baisse dans le prix de la main-d’œuvre. La bicyclette, les tramways à service matinal, les trains ouvriers ont permis à des milliers d’ouvriers et de petits employés de se loger avec quelque avantage pécuniaire dans un air moins chargé d’acide carbonique.
Ainsi en Belgique, les communes rurales d’un grand nombre de districts ont gardé leur population, grâce à l’extension des « coupons de semaine ». En 1900, on ne comptait pas moins de 150 000 ouvriers qui résidaient la nuit et le dimanche en leur village, tout en allant chaque jour de semaine travailler même à 50 kilomètres de distance — abonnement hebdomadaire de 2 fr. 25 —, dans une usine on manufacture de quelque ville éloignée. Mais la solution est bâtarde, car le chef de famille s’épuise en longs tra-