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unification de la france

ses arrondissements et départements ayant que Sieyès ne conçût le projet de division formelle, que Robert de Vaugondy n’en dressât la carte, et que Thouret ne la fit voter par l’Assemblée ; celle-ci, désireuse d’établir son propre pouvoir, afin de régler le rendement des impôts, les attributions et la hiérarchie des fonctionnaires, la subordination des communes à l’Etat, ne se laissa point influencer par les vœux des populations et procéda brutalement à la division du royaume, obéissant à la préoccupation de faire les parts de dimensions égales.

Cl. P. Sellier.

les chevaliers de saint louis rapportant leurs insignes distinctifs, ainsi que les porteurs d’eau

Tout d’abord même il avait été convenu que chacun des 80 ou 81 (9 fois 9) départements serait divisé en neuf districts ou arrondissements, divisés à leur tour en neuf cantons. Sans doute, la nature des choses, indépendamment de la volonté des législateurs, exigeait la suppression des anciennes divisions historiques, féodales, administratives, cléricales, militaires, fiscales ou douanières, qui avaient été souvent établies par un coup de caprice et que l’on avait toujours maintenues sans aucun souci de la volonté des populations intéressées : provinces politiques, généralités financières, intendances civiles, diocèses