Page:Reclus - L'Homme et la Terre, tome V, Librairie universelle, 1905.djvu/298

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

masque remplaçant les gravures de František Kupka - en-tête de chapitre
masque remplaçant les gravures de František Kupka - en-tête de chapitre
PEUPLEMENT de la TERRE
Le fait de tracer une frontière politique sur la crête
des Alpes a suffi pour exhausser pratiquement
ces montagnes.


CHAPITRE I



CONNAISSANCE SCIENTIFIQUE DE LA PLANÈTE. — RÉGIONS POLAIRES

RECENSEMENT DES HOMMES. — COLONISATION DU NORD
PATRIOTISME ET HAINES NATIONALES. — FRONTIÈRES DITES NATURELLES

NATIONALITÉS. — GANGLIONS MONDIAUX. — RACES SUPPRIMÉES


Du moins les progrès de l’homme dans la connaissance de sa demeure sont-ils incontestables. Aux origines de l’histoire, l’horizon entourant chaque peuplade lui paraissait la borne du monde, de tous les côtés elle était assiégée par l’inconnu. Maintenant la science de tous profite à chacun. Il n’est pas un homme d’instruction moyenne qui n’ait la sensation, de vivre sur une boule terrestre dont il pourrait faire le tour sans avoir à lutter contre des monstres et sans rencontrer de prodiges.

Durant le dix-neuvième siècle, les traits principaux de la planète entre les cercles polaires ont été fixés définitivement ; les mystères se