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conséquences de la défaite française

à reconstituer la royauté qu’il leur fallait à tout prix, et, d’autre part, l’Italie, quoique constituée en État monarchique, devait être absolument hostile au retour d’une France de droit divin, alliée de la papauté.

N° 462. La France envahie en 1871.

Le territoire occupé par les Allemands à la fin de l’armistice — le 26 février 1871 — est recouvert de hachures d’après Vidal-Lablache : Bitche, qui n’ouvrit ses portes que le 11 mars, Langres, Auxonne, Besançon étaient alors libres de troupes allemandes. — Belfort, assiégée à partir du 4 novembre 1870, ne capitula que sur l’ordre venu de Paris et la garnison sortit le 18 février avec les honneurs de la guerre. — Aux dates de batailles données page 226, et dont Coulmiers, Bapaume et Villersexel sont considérées comme des victoires françaises, ajoutons la défense de Châteaudun (18 oct.), la bataille indécise de Beaune-la-Rolande (18 nov.), les défaites du Mans (10-12 janv.) et de Saint-Quentin (19 janv.).


Livrée à ses propres forces, la réaction monarchique française avait du moins pour elle tous ceux des Français, et ils étaient fort nombreux, qui en voulaient à Paris et aux républicains en général de leur longue résistance et ne voyaient de salut que dans la paix, le silence et la routine. Sous le nom de « ruraux », dont ils étaient fiers, les représentants monarchiques de la France qui formaient la majorité de l’Assemblée auraient même