moins de 220 millions d’habitants. Mais comment une responsabilité prise de si loin et en parfaite ignorance de cause aurait-elle pu s’appuyer sur une gérance vraiment honnête et scrupuleuse des intérêts de ce peuple immense ? D’abord, c’eût été une singulière illusion de croire que la nation anglaise elle-même pouvait prendre, en franche solidarité, la défense de populations asiatiques dont les mœurs sont si différentes des siennes.
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/f1/D184-_udaipur_-_palais_du_chah_djehan_-_Liv3-Ch18.jpg/440px-D184-_udaipur_-_palais_du_chah_djehan_-_Liv3-Ch18.jpg)
Document communiqué par Mme Massieu.
Petits bourgeois et multitudes de prolétaires commençaient à peine de s’agiter pour leur propre libération ; non encore arrivés au sentiment de sympathie qui eût du les rattacher à leurs frères irlandais du Royaume Uni, on ne pouvait espérer qu’ils sentissent les injustices commises contre les Hindous comme celles dont ils étaient les victimes. C’est à la caste politique supérieure qu’ils s’en remettaient du bon gouvernement de ces colonies lointaines, et, dans cette caste on déléguait naturellement le souci des choses de l’Inde à quelques spécialistes, c’est-à-dire aux personnages mêmes que leurs fonctions de