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guerre d'indépendance

citadelle écrasant amis et ennemis dans une même ruine (1828). C’est alors que les puissances crurent le moment venu « d’intercéder pour les Grecs », entraînées d’ailleurs par l’ardeur des philhellènes, qui de toutes parts envoyaient des hommes et de l’argent. Trois étrangers avaient été placés au premier rang pour la direction des affaires, Capo d’Istrias, un protégé russe, comme président ; Cochrane, déjà illustre par sa participation à l’indépendance sud-américaine, comme amiral en chef ; Church, un autre Anglais, comme généralissime. La Russie, l’Angleterre, la France envoyèrent leurs flottes, qui détruisirent presque sans combat les navires d’Ibrahim-Pacha réunis dans la baie de Navarin (1827).

rivage de céphalonie[1]

La guerre était finie : il ne restait plus qu’à déblayer la Grèce continentale et les îles des traînards musulmans qui s’y trouvaient encore. Les puissances dictèrent les conditions de paix, qui d’abord reconnais-

  1. Gravure empruntée à Les Phéniciens et l’Odyssée par Victor Bérard, librairie Armand Colin.