toire qui est devenu le Chili méridional, ils s’épuisèrent en de sanglantes luttes contre les Araucans, qui, vivant libres, sans maîtres, étaient de tout autres hommes que les Quichua tremblants : ils ne s’étaient point laissé assouplir par les Inca, ce qui leur valut le nom qu’ils portent signifiant « rebelles » ; ils ne se soumirent pas davantage aux Espagnols. Au milieu du dix-septième siècle, après cent ans de combats infructueux, il fallut bien reconnaître par traité l’indépendance politique des Araueans, et si, deux siècles plus tard, ceux-ci finirent par devenir Chiliens, c’est par suite d’une lente modification de la race, des mœurs et des conditions économiques : il n’y eut point conquête.
Cl. Sellier.
Sur le versant oriental des Andes, ce sont les obstacles opposés par la nature, autant que l’hostilité des Indiens, qui mirent une limite aux invasions espagnoles : les bandes n’arrivaient dans les plaines inférieures que diminuées par les fièvres, abîmées de fatigue, blessées et perdues ; la moindre escarmouche avec les indigènes leur donnait le