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l’homme et la terre. — colonies

côte à côte : ils n’habitaient point en groupes et s’étaient parsemés
Cl. W. H. Holmes.
plan du monte alban
dans la campagne, chaque famille au milieu de ses cultures. Les villages ne se sont fondés que depuis l’époque où les révolutions, les massacres et les guerres ont forcé les habitants à s’occuper de leur défense ; les tueries en masse qui suivirent l’arrivée des Espagnols eurent précisément lieu dans les régions les plus populeuses et les plus civilisées, comme au Nicaragua où les agriculteurs de la contrée, ayant déboisé leurs campagnes, manquaient de lieux de refuge.

La péninsule de Nicoya serait la véritable limite des deux ensembles continentaux de l’Amérique ; au nord du district, les archéologues constatent qu’ils se trouvent dans une aire de civilisation apparentée à celle du plateau mexicain, mais dès qu’ils atteignent le versant méridional des volcans de Costarica et le voisinage de l’isthme, ils sont en face d’une tout autre nature représentée par des types nouveaux de plantes, d’animaux et d’hommes : on entre évidemment dans la selve sud-américaine[1].

  1. Pittier ; Sapper ; Seler, Globus, 14 avril 1904.