doxe grecque lui paraissait bien valoir l’Église catholique ; c’est au onzième siècle seulement que la suzeraineté officielle de l’empire d’Orient fut remplacée pour Venise par celle du saint empire romain germanique, non moins virtuelle.
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/d/d9/D043_-_%C3%A9glise_saint-marc%2C_%C3%A0_venise_-_liv3-ch07.jpg/440px-D043_-_%C3%A9glise_saint-marc%2C_%C3%A0_venise_-_liv3-ch07.jpg)
Cl. J. Kuhn, édit.
L’influence de la Rome orientale fut si forte à Venise que l’ « oligarchie républicaine » de l’Adriatique se modela de diverses manières sur la « monarchie despotique » du Bosphore. Le grec, langue du trafic en Orient, servait à nombre de Vénitiens comme le parler savant par excellence. Au neuvième et au dixième siècle, l’avènement d’un empereur ou d’un doge fournissait prétexte à l’envoi d’un représentant à Bysance : presque toujours l’envoyé était un fils de doge, et sa mission accroissait ses titres de succession à la magistrature exercée par son père. Pendant toute la période où le dogat sembla tendre à devenir héréditaire et où l’association d’un fils au pouvoir de son père devint assez fréquente, le voyage à Constantinople créait même une sorte de droit d’aînesse à celui qui avait été choisi[1]. Les choses ne
- ↑ J. Armingaud, Archives des Missions Scientifiques, 2e série, t. IV, p. 328.