d’Aristote le monde infini en évolution éternelle, fut brûlé vif. Vélasquez n’a pas peint de nu, si ce n’est une Danaé, un an avant sa mort, parce que l’Inquisition le défendait[1]. Cependant quelques-uns échappaient, tels Le Tasse, Montaigne et « son autre lui même », La Boëtie, mort, du reste, avant que son œuvre, le simple et grandiose Contre un, fût connue. Certains usaient de souplesse, d’habileté et de ruse, parfois même de procédés qu’on a peine à reconnaître : On a vu un Henry Estienne, contraint de fuir pour échapper au bûcher, dénonçant au bourreau, du fond de sa retraite, ses propres amis qui ne pensaient pas comme lui[2].
La « compagnie de Jésus » naquit en face du protestantisme, et se donna pour mission non seulement de défendre l’Église et d’exterminer ses ennemis mais encore de lui conquérir le monde entier. Une œuvre de cette importance ne pouvait avoir pour initiateur qu’un homme de sincérité parfaite et d’inébranlable volonté. Ce vaillant homme, un Basque, Inigo Lopez de Becalde, que l’histoire connaît sous le nom d’Ignace de