choses humaines à l’autorité divine, l’idée d’existence supérieure ne s’étant pas encore dégagée de l’idée de vie religieuse[1]. Au point de vue historique, la Réforme est donc en premier lieu l’avortement de la Renaissance[2].
S’appuyant sur le même principe que la forme catholique romaine du christianisme, l’ensemble des sectes que l’on connaît sous le nom
Musée du Louvre.Cl. J. Kuhn, édit.
erasme, par hans holbeinde protestantisme n’est donc point une vraie « réforme » et, de tout temps, il en germait comme un fouillis d’herbes sauvages autour des cultures de l’Eglise. Le protestantisme avait surgi à diverses époques et sur de nombreux points de l’Europe avant de prendre sa forme définitive en Allemagne, avec les « thèses » de Luther publiquement affichées. Sans parler de ses devanciers qui récitaient la « noble Leyczon » dans les vallées des Alpes, ni de Wiclef, dont le protestantisme fut autrement révolutionnaire que celui du moine augustin de Wittemberg, ni de Jean Huss qui sut mourir simplement pour sa foi, Luther avait pu entendre en Italie tout ce qu’il répéta plus tard devant Charles Quint. Près de deux siècles auparavant. Pétrarque, champion de l’Eglise, avait formellement annonce la chute de la grande organisation ecclésiastique à laquelle il appartenait :