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fin des communes libres

Tel qui devient le seigneur absolu d’une ancienne commune libre est une redoutable bête féroce : on tache de s’en accommoder dans l’espérance que son fils ou quelque heureux rival sera un bon prince, généreux et plein de mansuétude. On ne vit plus qu’au hasard, ballotté par la chance et la malchance, suivant les rencontres, les trahisons et les massacres.

Cl. J. Kuhn, édit.

venise. statue du condottiere « il colleone »,
par andrea del verocchio, né à Florence en 1422 ou 1435, mort à Venise en 1488.

Mais la poussée de liberté qui avait constitué les républiques, les communes et les ligues contre la féodalité devait se continuer logiquement jusqu’à l’émancipation de l’individu. L’homme du quinzième siècle cherche à se dégager de la société ambiante pour se découvrir dans la plénitude de sa force et de sa beauté. Une sorte de parallélisme se pro-