Page:Reclus - L'Homme et la Terre, tome IV, Librairie universelle, 1905.djvu/253

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
225
portulans du moyen age

Les Arabes, que les moussons portaient alternativement d’une rive à l’autre dans l’océan Indien, savaient aussi profiter des brises journalières et des vents généraux sur les côtes orientales de l’Afrique dont la véritable forme leur était certainement connue.

le monde suivant edrisi, 1099-1164


Massudi, dans la première moitié du dixième siècle, décrit déjà l’allure vraie de ces rivages ; cependant, on est étonné de voir sur la carte, très postérieure, d’Edrisi, précieusement conservée à Oxford, le bizarre tracé que cet érudit de la cour de Roger II, le roi normand de Sicile, donne du littoral africain de la mer des Indes. Ce dessin paraît vraiment incompréhensible en plein douzième siècle, à une époque où, depuis au moins quatre cents ans, les marins arabes faisaient régulièrement escale à Mélinde, à