époque la surface de la Terre a changé quelque peu et, dans une bien plus forte mesure, les populations elles-mêmes. Sans doute une longue plaine facile à parcourir, si ce n’est au passage de larges fleuves, se développe, de nos jours comme alors, à travers une grande partie de l’Ancien Monde, de la chaîne bordière du Pacifique jusqu’à la Baltique et à la mer du Nord, mais alors les obstacles élevés par les hommes dans cet immense champ de course étaient faciles à tourner ou à réduire, et les populations clairsemées n’étaient pas en nombre pour se grouper en masses cohérentes et résister à de soudaines attaques : elles se trouvaient dans les conditions de villageois au-dessus desquels coulent les eaux d’un fleuve qui déborde ou que menacent des neiges surplombantes.
D’après une photographie de M. A. Ular.
Djenghis-khan, ou tel autre souverain mongol, lançait une expédition rapide en avant de l’armée, les cavaliers les plus hardis se présentaient