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désespoir des populations

ne nous chault ce que nous devenions ! » Quant aux docteurs subtils, aux timides et aux délicats que la prière et la souffrance avaient réduits à la suppression de toute volonté, ils n’avaient d’autre ressource que la résignation extatique et lisaient l’Imitation de Jésus-Christ.

N° 346. France de la Guerre de Cent ans.

Le territoire grisé est celui qui obéissait au roi de France au moment où Jeanne d’Arc se présente à Charles VII.

Au début de la guerre de Cent ans, les Anglais ne tenaient que la Guyenne et le Ponthieu (Voir : carte carte n° 335, page 91.) Après leurs victoires de Crécy (Cr.) et de Poitiers (Mau.), à la paix de Brétigny (Br.), en 1360, leur domaine s’étendait du Poitou à l’Armagnac, jusqu’à la ligne en pointillé. Dans la seconde partie de la guerre, après la campagne de Du Guesclin et Azincourt (Az.), les Français avaient réoccupé une grande partie de la France du sud-ouest, mais presque tout le nord était aux mains des Anglais.

Et d’où pouvait venir le salut ? Le pauvre peuple aurait voulu se