Page:Reclus - L'Homme et la Terre, tome IV, Librairie universelle, 1905.djvu/111

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion
masque remplaçant les gravures de František Kupka - en-tête de chapitre
masque remplaçant les gravures de František Kupka - en-tête de chapitre
MONARCHIES
Que de droits périssent et tombent dans l’oubli
quand ils ne sont pas soutenus par la force
des citoyens conscients, comme le fut la coutume
glorieusement revendiquée dans les vertes
prairies de la Tamise !


CHAPITRE VIII



FRANCE FÉODALE. — MAGNA CHARTA. — PARIS ET LONDRES

ALLEMAGNE SANS CAPITALE. — VIENNE. — PRINCES ÉLECTEURS
EXTENSION DU POUVOIR ROYAL EN FRANCE. — JUIFS ET USURE
GUERRE DE CENT ANS. — JACQUERIES. — BOURGOGNE ET FLANDRE
PESTE, BRIGANDAGE, ESCLAVAGE, TENURE DU SOL. — WICLEF ET HUSS

ECOSSE ET ANGLETERRE. — CHRÉTIENS ET MAURES


Malgré l’extrême fragmentation du monde féodal et la résistance acharnée que les seigneurs opposaient au groupement spontané des populations en organismes nationaux, l’extension considérable des échanges et la fréquence des voyages rapprochaient les hommes, élargissaient les horizons. De grands États tendaient à se constituer en conservant d’ailleurs la forme monarchique imposée par la timidité des