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le chinois, fils du hoang-ho

on y descend par de longues rampes, et les eaux de pluie y causent parfois des inondations. Il a fallu construire de nouveaux remparts sur les anciennes murailles que les dépôts extérieurs d’alluvions menaçaient d’enfouir[1].

 
 
miroirs magiques

Le grand miroir et le miroir octogonal sont d’origine chinoise et datent de la dynastie des Han (de 206 avant l’ère vulgaire à 221 après), le troisième miroir est grec. Les analogies que représentent ces objets prouvent l’influence communiquée de l’un à l’autre pays à travers l’Asie Centrale.

Musée du Louvre. Cl. Giraudon.
 

Comparé au Hoang-ho, le Yang-tse est de beaucoup le courant principal, aussi bien par la superficie du bassin que par la masse des eaux ; en outre, il contient dans l’ensemble de ses versants une population plus


considérable évaluée, d’une manière générale, à deux cents millions d’individus ; mais, quoique le « Grand fleuve » par excellence, il eut certainement une action moindre dans la formation du caractère chinois. C’est dans le bassin du fleuve Jaune, sur les terres poudreuses du Hoang-tu et dans les plaines alluviales du Chansi et du Petchili que les « Hommes à tête noire » se formèrent à la civilisation qui les distingue, là qu’ils devinrent ces

  1. S. v. Cholsoky, Petersmann’s Mitteilungen, 1889, I, p. 12.