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chinois et peuplades primitives

de lamentables mouvements de régression, des retours vers la barbarie.

D’après une photographie.

cavalier tibétain


On cite en exemple des tribus de Miao-tse qui connaissaient l’art de forger le fer à une époque où les Chinois, déjà possesseurs de l’or, de l’argent, du cuivre et de l’étain, ignoraient le métal « barbare », appelé également le métal « obstiné », sans doute parce que le forgeron doit le frapper longuement, à coups redoublés, avant de l’amener à la forme voulue ; mais ceux qui enseignèrent aux Chinois le travail de la forge ne le connaissent maintenant plus eux-mêmes. D’autres peuplades avaient aussi toute une littérature écrite, tandis que de nos jours elles n’ont plus ni hiéroglyphes ni syllabaires.