Page:Reclus - L'Homme et la Terre, tome III, Librairie universelle, 1905.djvu/597

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
577
première et deuxième croisades

vain que, trois ans après, la plus puissante de toutes les croisades, dite communément la « deuxième ». se mit en marche vers les pays d’Orient. Elle comprenait 14 000 chevaliers et un million d’hommes à pied : deux souverains la commandaient, l’empereur d’Allemagne, Conrad III, et Louis VII, roi de France.

N° 313. De la deuxième Croisade à la dernière.

Le grisé serré recouvre les territoires relevant du patriarcat de Constantinople ; le grisé lâche, ceux reconnaissant l’autorité suprême de Rome.

La date 1147 accompagne la route suivie par Conrad III, 1189, celle suivie par Barberousse et 1190, le trajet de Philippe-Auguste. Les croisades de saint Louis, 1148, vers Damiette, 1370, vers Tunis, sont indiquées en traits pleins.


Mais, comme toujours, les armées fondirent en route, Edesse ne fut point reprise et même Damas, beaucoup plus rapprochée de Jérusalem, resta cité musulmane. Les deux chefs, presque sans armée, rentrèrent dans leurs pays respectifs avec l’humiliation de la défaite. Quarante ans après, en 1187, le brillant maître de l’Egypte, Salah-ed-din ou Saladin, s’emparait de la