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mineurs de l’altaï

tante que celle de l’or, de l’argent ou du cuivre. En maints endroits on trouve ces gisements ferrugineux immédiatement au-dessous des argiles aurifères.

D’après une photographie de M. A. Ular.

campement dans la steppe mongole

Ces Tchoudes « aux yeux jaunes » des traditions russes sont probablement les mêmes que les Ting-ling et les Kien-kuen à cheveux blonds et aux yeux clairs dont parlent les annales chinoises comme ayant vécu, il y a vingt-deux siècles, dans ces mêmes contrées de l’Altaï et du Sayan[1]. Ils appartenaient peut-être à l’ensemble des populations dites aryennes d’après la parenté de leur langue avec celle de l’Iran, tandis que les Hiung-nu, dans lesquels on voit les ancêtres communs de tous les peuples turcs actuels, et dont le nom a persisté sous les formes de Huns et de Hongrois, vivaient plus au sud, dans les territoires aujourd’hui désignés par les noms chinois de Kan-su et de Chen-si. Bien que, depuis des siècles, ces populations aient eu le temps de s’accommoder à la vie chinoise et de se mélanger, au moins partiellement, avec les habitants policés, Potanin a trouvé

  1. J. Deniker, Tour du monde.