du Buddha, nommant 64 000 prêtres, véritables fonctionnaires religieux avec traitement régulier sur le budget. Lui aussi, comme le firent ses imitateurs inconscients, les empereurs de Bysance, réunit des conciles pour fixer les dogmes, pour déterminer la valeur précise des mots et leur enlever tout caractère qui ne fût pas mystique ; lui aussi fit reviser le canon des « Bonnes Nouvelles » ou Évangiles, pour n’y recueillir que les idées agréées en haut lieu ; lui aussi établit un ministère d’inquisition pour veiller sur la pureté de la foi ; lui aussi, comme les convertisseurs espagnols dans le Nouveau Monde, lança des édits aux peuples barbares pour les sommer de suivre son culte.
D’après une photographie.
Cependant il faut dire qu’il restait encore dans le monde bouddhique quelque chose des principes de douceur et tolérance qu’avait professés le Buddha, et qui d’ailleurs correspondaient si bien aux sentiments naturels de la population agricole, habituée à la vie douce et pacifique des champs, rythmée par la cadence des saisons. Bien que les castes eussent été rétablies, toutes les proclamations royales parlaient de la fraternité humaine et du devoir de répandre