Page:Reclus - L'Homme et la Terre, tome III, Librairie universelle, 1905.djvu/135

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
117
dravidiens et aryens

déjà, les Dravidiens savaient tourner et cuire les pots d’argile, filer, tisser et teindre les étoffes, construire des barques et même des navires pontés, employer les métaux, à l’exception de l’étain, du zinc et du plomb, bâtir des citadelles et des temples, tracer des caractères sur des feuilles de palmier[1]. Qu’ils aient eu du sang négrito dans leurs veines, comme le pense de Quatrefages, ou qu’on les considère comme apparentés à des races asiatiques, les Dravidiens n’en appartiennent pas moins depuis des milliers d’années à l’ensemble des peuples civilisés et, par les invasions aryennes qui se produisirent quelques siècles avant les premiers âges de l’histoire écrite, se rattachent indirectement à tous les peuples que les croisements de langages ont associés aux Indo-Européens.

Cl. Frish’s.

village hindou, près de calcutta

L’Inde du nord, spécialement le haut bassin de l’Indus, relié étroitement au monde de l’Iran et de l’Europe par les affinités de langue et

  1. Julien Vinson.