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LES NEIGES.

voyageur était tenu d’ajouter son caillou au monceau grandissant. Maintenant encore, le montagnard qui passe à côté de l’un de ces tombeaux antiques ne manque jamais de ramasser sa pierre pour en grossir le tas. Le mort est depuis longtemps oublié, peut-être même est-il resté toujours inconnu ; mais, de siècle en siècle, le passant ne cesse de lui rendre hommage pour apaiser ses mânes.