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HISTOIRE D’UNE MONTAGNE.

nerre, par le ruissellement des eaux, le mugissement des arbres secoués, je courais avec une joie frénétique. Lorsque enfin j’arrivai dans le calme, où je trouvai du feu, du pain, des vêtements secs, toutes les douceurs de la bonne hospitalité du montagnard, je regrettai presque la puissante volupté dont je venais de jouir au dehors. Il me semblait que là-haut, dans la pluie et le vent, j’avais fait partie de l’orage et mêlé pendant quelques heures mon individualité consciente aux éléments aveugles.