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GÉOGRAPHIE.

rivière l’Il ou Ell. Grande de 768 000 hectares, cette province, d’où nous avions tiré le Haut-Rhin et le Bas-Rhin, et où nous n’avons conservé que le Territoire de Belfort, avait pour bornes, à l’est le Rhin qui la séparait de l’Allemagne, à l’ouest les Vosges qui la séparaient de la Lorraine. Sa capitale était Strasbourg.


La Touraine, sur la Loire, l’Indre, le Cher et la Vienne, se nommait ainsi de son ancien peuple gaulois, les Turones. Elle fut anglaise en même temps que le Maine et l’Anjou. Réunie sous Louis XI, elle contenait 694 000 hectares et renfermait divers petits pays. On en a formé les neuf dixièmes de l’Indre-et-Loire, un peu plus du septième de la Vienne et un très petit lambeau du Loir-et-Cher. Sa capitale était Tours.


Le Béarn, au pied des Pyrénées, dans le bassin de l’Adour, avait près de 650 000 hectares d’étendue en y comprenant la Navarre française. Il se nommait ainsi de son antique ville de Beneharnum, qui a disparu[1]. Réuni par Henri IV, il a donné les quatre cinquièmes des Basses-Pyrénées et un morceau des Landes. Sa capitale était Pau.


Le Nivernais, ainsi nommé de sa capitale, fut acheté par le cardinal de Mazarin, ministre de Louis XIV, en 1659. De ses 640 000 hectares, qui s’étendaient sur les monts du Morvan et le val de la Loire, on a composé le département de la Nièvre. Sa capitale était Nevers.


La Flandre française, conquise sous Louis XIV, assurée à la France par la paix de Nimègue en 1678, touchait à la Flandre belge, ainsi qu’au Hainaut, province wallonne de la Belgique. Ses trois pays, la Flandre propre, le Hainaut français et le Cambrésis, couvraient ensemble

  1. C’est peut-être Lescar, à 8 kilomètres de Pau.