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FRANCE.

Bocage, Plaine, Marais, etc. On l’a coupé en trois départements : Vienne, Deux-Sèvres et Vendée, sans parler de ce que lui doivent la Haute-Vienne, la Charente, la Charente-Inférieure, l’Indre-et-Loire et la Creuse. La capitale était Poitiers.


Le Dauphiné avait aussi 2 millions d’hectares à peu près. Il s’élevait de la chaude vallée du Rhône aux froides neiges éternelles qui blanchissent les frontières de la Savoie et du Piémont ; il allait de Lyon au Viso. On y trouvait un grand nombre de petits pays : Viennois, Valentinois, Tricastin, Graisivaudan, Royannais, Diois, Baronnies, Oisans, Briançonnais, Champsaur, Gapençois, Embrunois, etc. Son maître Humbert II le céda, en 1349, à Philippe de Valois, à condition que l’héritier du trône de France porterait désormais le nom de Dauphin. Isère, Drôme, Hautes-Alpes, ainsi se nomment les trois départements qui l’ont remplacé. Sa capitale était Grenoble.


L’Île-de-France, autour de laquelle s’est lentement cimenté le pays tout entier, comprenait un peu moins de 1 850 000 hectares ; elle s’étendait sur la Seine moyenne et sur l’Oise, et toutes ses eaux couraient au fleuve de Paris. Ses différents pays, Île-de-France propre, Brie, Gâtinais français, Hurepoix, Vexin français, Valois, Soissonnais, Laonnais, Noyonnas, etc., ont formé la Seine, Seine-et-Oise, une grande partie de Seine-et-Marne et de l’Aisne. Sa capitale était Paris.


La Franche-Comté, conquise par Louis XIV sur les Espagnols, est à nous depuis la paix de Nimègue (1678). Cette province avait 1 570 000 hectares, à l’est de la France, entre les plaines de la Saône et les monts de la Suisse, sur les divers gradins du Jura, du plus bas au plus haut. Formée des quatre bailliages de Besançon, de Dôle, d’Amont et d’Aval, elle nous a donné le Doubs, le Jura et la Haute-Saône. Sa capitale était Besançon.