le seul Gard en compte 125 000 ; la Lozère, l’Ardèche, la Drôme, la Charente-Inférieure, les Deux-Sèvres, et naturellement la Seine, en renferment aussi beaucoup, mais en maint département ils n’existent vraiment pas : ainsi le Cantal n’en a pas plus de huit. Le recensement de 1866 fixait le nombre des protestants de Paris à 41 000, celui des protestants de Nîmes à 16 000.
Avec l’Alsace-Lorraine nous avons perdu la moitié de nos Israélites. Ces Sémites nous sont venus soit d’Allemagne, soit d’Espagne et de Portugal. On n’en trouve que dans les villes ; dans quatre départements le dénombrement de 1866 n’en a pas reconnu un seul : à cette époque il y en avait près de 22 000 dans la Seine. Tous commerçants, brasseurs de monnaie, entremetteurs, agents d’affaires, c’est la classe la plus riche, et probablement aussi la plus intelligente et la plus instruite de la nation française.
En réunissant à la vieille France d’Europe la jeune France d’Afrique, on lui ajoute 300 000 à 400 000 catholiques et très peu de protestants, mais on double presque le nombre de ses juifs, et on l’augmente de 2 500 000 musulmans.
CHAPITRE VIII
ACCROISSEMENT DU PEUPLE FRANÇAIS. ÉMIGRATION.
1o Ce qui fait la force d’un peuple. — Trois choses font la force d’un peuple : un idéal, des mœurs simples, des familles fécondes.
Un idéal, national ou religieux. Un bourg de voleurs,