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FRANCE.

vers le sud-ouest, qui portent à la mer le tribut de ces étangs. Au sud du bassin d’Arcachon, jusqu’à l’estacade de l’Adour, ces dunes littorales se nomment le Marensin : de Maris sinus, a dit maint savant.




VI. PETITS MONTS ET GRANDES PLAINES


Cévennes et Monts-Français, Vosges, Jura, les Alpes, les Pyrénées, voilà nos montagnes.

Tout le reste n’est que hautes collines, moyens coteaux, plateaux bas et plaines.

Chez nous le Centre, l’Est, le Sud, sont à la montagne, à l’orient d’une ligne très sinueuse qu’on tracerait d’Avricourt (près de Lunéville) à Bayonne, avec un fort contour vers l’ouest pour englober toutes les dépendances du Plateau Central.

Le Nord, le Nord-Ouest, l’Ouest, sont au coteau ou à la plaine. Là les lignes de partage des eaux courent généralement sur des collines de peu d’élévation, ayant de 100 à 200 mètres, et moins souvent 200 à 250 ou 300. Même le tracé de faîte est parfois insensible, sur des plateaux fort laids, quand des bois n’en cachent pas les vagues ondulations. Ainsi la vaste Beauce, entre la Loire et la Seine, fatigue le passant par son éternelle égalité de niveau et sa nudité verte ou jaune selon que le blé croît ou que la moisson s’approche.


1o Argonne, Ardennes, Champagne Pouilleuse. — Par l’Argonne, suite : de plateaux et de coteaux calcaires ou crayeux de 250 à 400 mètres d’altitude où se forme l’Aisne et que longe la Meuse, le plateau de Langres s’attache aux Ardennes, massif schisteux qui monte à