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frère : si je ne me trompe, ce jésuite s’est trouvé.

Crois-moi, chère mère, la petite colonie que nous allons établir sera charmante et la famille de mon frère pourra y jouir du bonheur ; alors, quand tu sauras que tes craintes ne se sont pas réalisées, il ne restera qu’à oublier le passé qui t’a fait souffrir.

… Je t’ai envoyé mon portrait. S’il ne t’arrive pas, je t’en enverrai un second. Demande aussi à M. P s’il a reçu un baril de patates douces que je lui avais envoyé, car M. Fortier m’a offert d’en envoyer un second si le premier n’était pas arrivé à destination.

Je suis en bonne santé, mais il y a toujours quelques petites maladies dans la famille de M. Fortier, c’est tantôt l’un, tantôt l’autre qui se plaint.

Adieu, chère mère.
Elisée Reclus.