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que part. Au reste, cette contrée est tellement saturée d’eau que quelques géologues la considèrent comme une espèce d’immense île flottante. On ne peut voir cela sur les cartes, mais, à chaque instant, on est arrêté par un étang, par un marais, par un lac. Près de Postdam, la Havel se répand comme une mer. Singulier pays, qui a aussi ses beautés, mais pas éblouissantes. L’hiver est du reste, pour un hiver de steppe russe, d’une douceur inouïe : des vieillards ne se rappellent en avoir vu de semblables, ce qui n’empêche pas de geler un peu. Aimez-vous bien là-bas, tous ceux que j’aime, il en rejaillira d’autant plus sur moi.

Adieu. Une autre fois des détails sur l’Université.

Élisée.