M. Montet, dut se résigner bien à contre-cœur. Il manda les trois jeunes gens, et, non sans chagrin, leur transmit officiellement le consilium abeundi…
Toute protestation eût été inutile : la résolution d’Élie fut prise aussitôt. Peu attristé de quitter une ville dont l’atmosphère était fort bourgeoise, pauvrement intellectuelle, il décida d’aller continuer ses études dans l’université de Strasbourg, où il se sentait attiré par la renommée d’hommes tels que Reuss, l’admirable traducteur et commentateur des livres hébreux, tandis qu’Élisée, encore sous l’impression des merveilleux sites rhénans, retournait, cette fois comme professeur, à Neuwied, où il avait conservé de solides amitiés : il se sentait du reste plus d’aptitudes pour l’enseignement que pour l’état théologique.
C’est de Neuwied qu’il écrivit la première lettre que nous possédions de lui, n’ayant malheureusement pu retrouver les lettres antérieures adressées à ses parents et à ses sœurs.