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À sa Mère.


Paris, le 7 novembre 1859.
Ma chère mère,

J’ai su par Loïs que tu désirais une carte des États-Unis ; malheureusement je n’en possédais pas moi-même, et je n’ai pu t’envoyer qu’une petite carte insignifiante. J’ai cru te faire plaisir en t’expédiant par la même occasion quelques doubles qui se trouvaient en ma possession. Si tu voulais d’autres cartes, adresse-toi à moi, et si je les ai, je tâcherai de te les faire parvenir.

Depuis mon retour de Laroche, où nous avons été très gracieusement reçus, j’ai fait un autre voyage très agréable malgré la pluie, la boue et le vent. J’ai visité Saint-Nazaire, les Sables d’Olonne, la Rochelle et je suis revenu par Poitiers…

Nous allons bien ici. Notre bébé se développe en intelligence et en force, son gazouillis qui n’est pas encore devenu langage nous réjouit le cœur, il remplit la maison de mouvement et parfois de tapage. Nous l’ai-