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sippi[1] et de ma visite à Chicago sur le lac Michigan. Je suis fort content de mon voyage. Ce Mississippi qui, à quatorze cents milles au dessus de son embouchure, est toujours aussi large et aussi profond qu’à son entrée dans la mer, qui ronge des îles entières dans l’espace de quelques mois, et engloutit à la fois plusieurs centaines d’arbres avec un bruit de tonnerre, ne peut que laisser dans l’esprit une profonde impression de puissance et de sublimité.

Adieu, ma chère mère. Embrasse mes frères et mes sœurs pour moi. J’embrasse mon père que je suis bien reconnaissant de savoir en bonne santé… Mon successeur chez MM. Fortier est une charmante demoiselle de la Nouvelle Angleterre.

Élisée.


  1. Publiés par la Revue des Deux-Mondes des 15 juillet et 1er août 1856 : Le Mississippi et ses bords.