immigrent dans le pays font concurrence au noir pour les travaux serviles et derrière les travailleurs irlandais arrive la puissante arrière-garde des machines.
L’esclavage se réfugie de la ville dans les campagnes, car, en ville, maîtres et esclaves sont chassés par la concurrence des ouvriers libres ; force leur est donc de s’enfuir.
L’aristocratie territoriale de forme, les fortunes s’agglomèrent en peu de mains et, bientôt, les neuf-dixièmes des esclaves appartiendront aux grands seigneurs du coton, du sucre et du capital. Les Canadiens, qui forment le prolétariat des blancs, sont peu à peu expulsés de leurs petites propriétés ; ils vendent leurs esclaves l’un après l’autre et du jour au lendemain deviennent opposés d’intérêts à ceux qui les ont dépossédés. L’esclave, en changeant de demeure, crée un antagonisme irréconciliable entre les nombreux pauvres et les rares seigneurs. De jour en jour, l’esclave devient davantage un luxe.
L’esclave cesse d’être propriété immobilière pour devenir propriété mobilière, depuis que l’on commence à percer des routes et à construire des chemins de fer ; le mouvement, c’est déjà la liberté… etc. Du reste l’esclavage n’existe plus. Ceci n’est plus l’esclavage antique… À une autre fois.
Et Gaufrès, et Hickel[1], et tous ? parle.
Je te serre la main.
- ↑ Amis d’Élie