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(’iiract«’i(’ national et vio littrniiro. 79

lie la lui rapporter. Ayant écouté pendant quelques monienls, Ayaz revint raconter que les hiboux avaient parlé du mariage (le leurs enfants.

Le père du jeune hiboux mâle avait

demandé une d(»t de cinq cents régions désertes, et le père de la femelle avait dit que c’était peu de chose : il eu donnerait Volontiers mille, car tant que Mahmud régnait, les régions désertes ne feraient i>as défaut.

Maint prince qui,

les armes à la main, s’était élevé au trône, régnait en tyran, jusqu’à ce qu’un ennemi ambitieux, s’appuyant sur la haine des opprimés, le renversât pour se mettre à sa place. Nâsir Ilusrau attaque quelquefois les princes avec d’autant plus d’amertume qu’il avait raison de s’en plaindre personnellement :

Quanti le roi se montre à la porte de son château, il ressemble, aux yeux du peuple, à un démon.

A l’un il a cassé la tête connue à un serpent venimeux, et l’autre, il l’a traité comme un scorpion, dont on a brisé la (pieue. Comme il ne rend pas justice à celui qui demande son ilroit, le.s cœurs des hommes se serrent de peur et de douleur. Et si l’on lui présente une supplique, et qu’il s’avance [pour la prendre], que voit-il sinon une foule de gens audacieux qui le menacent des poinjrs ?

(Sa’adatnârae v. 262—65.)

Et il peine les Salgûqides avaient il rétabli l’ordre en Iran, que les assassins organisés de Ilasan Sabbâh commencèrent à troubler l’Orient entier.

Partout et toujours le même

manque de sécurité ; personne n’était sûr de n’être pas forcé un beau jour à abandonner maison et propriété ; l’esclave pouvait se réveiller prince, et le prince pouvait tomber inopinément dans l’état de mendicité. Faut-il s’étonner, alors, de ce penchant à considérer la vie comme une illusion, comme un songe fantastique ? Abu-l-’Alâ dit avec une ironie amère : Y a-t -il quehjue vérité dans le monde ? — la malédiction de Dieu soit avec lui ! — fJn tout cas il faut la chercher au moyen de lampes dans l’obscurité des nuits ! (ZDMG. XXXI p. 472.)

Alors le plus sage parti à prendre était de quitter les biens du monde et de ne rien posséder, — sauf, peut être, une coupe de vin pour y noyer tous les soucis, — au lieu