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Première Partie.

Ces deux quatrains font, de même, partie des Rubâ’iyfit de ’Omar ; ce sont : Nie. 182 (Whinf. 197, ms. Bodl. 75) et Nie. 116 (Whinf. 144).

Ainsi les copistes ont augmenté le recueil de quatrains qui porte le nom de ’Omar Hayyfim en y insérant des quatrains pris de toutes i^arts.

En considérant le pour cent des quatrains ambulants trouvés jusqu’à présent dans les différents textes, nous voyons que 12 p. c. des quatrains du ms. Bodl., à peu près le même pour cent du ms. Suppl. Pers. 823, environ 19 ^je p. c . de l’éd. Téhéran (Nie), sont des quatrains ambulants. L’édition de Whinfield en a 16"*=/5 p. c, mais comme cette collection est faite par un savant européen, elle ne peut pas entrer en considération. Bien que le pour cent des quatrains ambulants ait été en progression depuis la rédaction des plus anciens manuscrits, il est évident que ceux-ci même contiennent tant de quatrains apocryphes — ou qui peuvent être considérés, avec toute probabilité, comme tels — , que ce serait bâtir sur le sable que de faire la psychologie de ’Omar en se basant sur les Rubâ’iyât^

On pourrait se demander, s’il n’y a pas des critériums, à l’aide desquels on pourrait dégager un petit résidu de vers incontestablement authentiques. Malheureusement, de tels critériums n’existent ni pour la forme ni pour la matière : le style avec ses tropes, le mètre et la rime sont également de convention ; et tant d’idées diverses sont exprimées dans l’œuvre en question, qu’il est absolument impossible de faire une distinction entre ce qu’il peut et ce qu’il ne peut pas avoir écrit. Seulement, il est à supposer que les quatrains qui renferment le nom Hayyâm sont authentiques, un vers où l’auteur se nomme, étant naturellement moins exposé au risque d’«ambuler», et le mètre mettant, en outre, des bornes à une commutation de noms^. 1 «It is impossible to say with certainty in the case of any single quatrain that it ie ’Omar’s» (Ross, Introduction de l’éd. de Fitzgerald ;. -

Le fait que le nom de l’auteur figure dans un vers n’est pas pourtant une preuve sûre d’authenticité. Témoin le quatrain ambulant